Un clic quand les mots ne suffisent plus à expliquer la bave aux lèvres provoquée par les bouchées d'Isa. D'ailleurs, hier soir, c'était totale de chez Isa entre ces sucreries pour le dessert (parfaitement conservées au frigo cette nuit et donc terminée au ptit déjeuner ce matin) et ses succulentes boulettes de porc faites au débotté après consultation de réfrigérateur vide.
Cette recette m'intimidait un peu principalement à cause du caramel à faire. J'ai la poisse du caramel, je n'y arrive pas. Hier n'a pas dérogé à la règle, j'ai failli abandonner en cours de route mais j'ai du en faire trois pour en réussir un.

J'ai toujours lu que pour faire un caramel, il fallait faire fondre du sucre avec un peu d'eau.
Bien, j'suis obéissante, faisons fondre du sucre avec un peu d'eau.

Le premier a fait ça. Ca fondait pas du tout, les grumeaux s'étaient formés, ils étaient super dur alors j'ai rajouté de l'eau.

BAD CALL : une fois la flotte absorbée, il est restée une croûte de sucre comme si c'était des marais salants mais sucrés.
Direction la poubelle donc.

Le second a échoué a une étape un peu plus avancée. J'ai fait le caramel, tant bien que mal. J'ai rajouté le beurre, ça allait toujours. L'échec critique est venu de l'ajout de la crème.

Voilà voilà. C'était à la fois répugnant et hypnotisant de voir ces machins se former pendant que je touillais comme une fada pour éviter la catastrophe. Nous en sommes donc à 300 g de sucre, 150 g de crème fraîche et 30 g de beurre foutus à la poubelle. Talk about la famine dans le monde.

J'appelai donc Youtube à la rescousse et fus sauvée par un monsieur dans sa cuisine avec un t-shirt Pink Floyd qui prouve qu'il ne peut pas être tout à fait mauvais. Merci donc à la video d'Albarok, postée le 16 avril 2009, il y a quasiment un an jour pour jour. Le secret c'est donc de ne pas mettre d'eau au départ mais de la rajouter plus tard. On se sent stupide et seul dans ces cas-là !

Tellement émue de l'avoir réussi que j'ai oublié de prendre la photo du caramel réussi. Je me suis permise une liberté avec la recette d'origine. Isa conseille 150 g de crème fraîche 35%. Je les ai remplacé par 150 g de crème fraîche liquide à 18% parce que j'avais terminé le pot avec l'échec number 2. Isa dit aussi qu'à son prochain essai, elle ferait griller l'avoine. Je l'ai fait. Faut aimer l'odeur de foin dans la cuisine !

Donc finalement, pas de souci, j'ai tout bien mélangé, tout mis dans mon moule à muffins en silicone parce que je n'ai pas le moule pyramides recommandé, tout fourré dans le congelo.

La comparaison :

Le résultat, je ne l'ai pas goûté, rapport à mon gros cul au régime mais le verdict de mon Goinfre est sans appel : c'est délicieux à la sortie du frigo. En effet, le chocolat fond rapidement donc ce n'est pas la sucrerie destinée à un pique-nique par exemple. L'ensemble est craquant mais moelleux et le caramel qui lie le tout transforme la bête en vrai bonbon.

Sur le blog d'Isa, y a que des catastrophes potentielles pour ton hygiène de vie, que des trucs terriblement bons, sucrés, salés, moelleux, croquants, gras, un peu plus légers. Bref, l'enfer.
Et puis elle est douée elle aussi pinaise. C'est beau, c'est propre, c'est magnifique, ça sent la cuisine en îlot, l'expérience et la générosité.

Au détour de mille clics avides sur son site, je suis tombée sur ça : les carrés décadents aux deux chocolats. DO NEED furent les deux mots qui sortirent directement de l'estomac de mon Goinfre. Un gloups plus tard car je voyais la tache impossible à accomplir, je me lançais tout de même, heureuse d'avoir enfin trouvé une utilité à cette boîte de lait concentré sucré que j'avais acheté sans trop savoir pourquoi.

J'ai suivi la recette à la lettre, je t'invite à la consulter, on est pas là pour faire du copier coller et l'original sera bien mieux que la copie de toute façon, j'aime autant prévenir !

D'abord, il y a la partie ludique, qui transforme ta cuisine en annexe d'un atelier de peinture de maternelle quand tu n'es pas très adroite. C'est bien bien rigolo de tout mélanger !

J'ai bien cru que j'avais fait une bêtise quand tout à été transformé en poudre super poudreuse. Plus de trace de beurre, le robot avait accompli son officie : la destruction massive de la matière grasse. J'ai fait "ohoh" dans ma tête en étalant cette poudre sur la plaque à pâtisserie. Ça sentait l'opération foirage à plein nez cette affaire. Ça ne faisait pas du tout une pâte genre sablée, ça restait de la poudre. Même en appuyant très très fort, c'est resté de la poudre. Le beurre n'amalgamait rien. Du. Tout.

Accusant une légère baisse de morale, je me suis lancée courageusement dans la deuxième couche. J'ai adoré mélangé le lait concentré, avec son odeur d'enfance grisante, avec les noix puis les éclats de chocolat. J'ai préféré les éclats de chocolat aux pépites. Par pure gourmandise d'ailleurs.

Si tu as lu la recette, tu vois que j'ai bien bien raté une étape. Et oui ! En versant le mélange, après l'avoir un peu étalé, une ampoule s'est allumée au dessus de ma tête : NOM DE ZEUS J'AI OUBLIE DE FAIRE CUIRE LE FOND DE PATE AVANT DE METTRE LE LAIT DESSUS !!!

Voilà voilà.
...
...
Là, j'ai commencé à avoir une grosse grosse envie de pleurer, surtout que je n'ai pas eu assez de lait pour couvrir tout le fond de pâte. J'ai étalé tout ce que je pouvais pour recouvrir au maximum et puis j'ai tout de même mis au four pour les 20 minutes recommandées par Isa avant d'aller me réfugier sous ma couette en attendant la mort.
Mon four devait être trop chaud car c'est sorti beaucoup plus brun que sur ses photos.

C'est moche hein ?!
Oué, je suis assez d'accord.
En revanche, je vais aller poser un cierge à Saint-Etienne de Bourges ce matin : le fond de tarte était pris sans aucun souci. Je ne sais pas trop quelle consistance il est censé avoir chez Isa, mais chez moi, ça faisait une petite couche de pâte sablée au chocolat. Vazy le soulagement ! C'est super moche mais au moins, ça tient tout seul. Autre point important : bien que je n'ai pas réussi à étaler la préparation jusqu'au bord du bord, elle a terminé de s'étaler toute seule comme une grande à la cuisson, couvrant par magie (ou réaction physique) les 2 cm vides de chaque côté.

La comparaison avec les carrés d'Isa. Tu sens que les miens, c'est pas gagné.... un vrai désastre.... visuel seulement.
Et ouais, car malgré toutes mes maladresses, une fois bien froids, c'était parfaitement délicieux, délicieux, délicieux. Un goût de caramel grâce au sucre du lait concentré, une saveur chocolatée incroyable. Bon par contre, c'est bien riche. Tu en manges deux et puis c'est bon, tu as mangé pour la semaine. Sauf que c'est trèèèèèèèèès difficile de ne s'arrêter qu'à deux !

Des mois j'ai louché sur cette recette (environ 3 semaines en fait mais faut accentuer la dramaturgie). Des mois disais-je donc.
Elle est ici. Je n'y ai absolument pas touché, j'ai tout suivi scrupuleusement à la lettre, mot pour mot alors si la recette t'intéresse, tu peux aller la consulter en cliquant sur en cliquant ici.

D'abord la partie ultra facile : faire la crème pralinée qui recèle en fait une difficulté : faut pas bouffer le pralin avant de le mettre dans la casserole. Mission accomplie, j'ai résisté, ce fut difficile.

Ca allait mieux au fur et à mesure de la cuisson, que j'ai trouvé un peu longue mais j'ai ptêtre raté le feu moyen puis feu doux, c'est pas exclu. En plus, j'ai fait une bêtise : ça ne s'épaississait pas assez vite à mon goût alors j'ai rajouté de la maïzena en cours. BAD CALL. Faut pas le faire ok ? Faut pas. Surtout quand tu ne l'as pas tamisée avant et que ça te fait des ptites bouboules à filtrer après. Tant bien que mal, ça a fait un truc potable à la fin que j'ai versé dans des verres. Tout comme elle a dit Eryn.

Quand t'as fini cette partie, t'enchaînes avec la difficulté : faire les amandes en gelée de chocolat. Faire cuire les amandes ça c'était bon, pas de souci. Rien n'a brûlé, c'était beau, doré, ça embaumait la maison.
Par contre, le chocolat avec l'agar agar que j'utilisais pour la première fois, c'était plus raide. Eryn dit que tu en mets très peu. Mais moi très peu, je sais pas ce que ça veut dire vu que je ne sais pas trop trop comment c'est censé réagir. Tentative a bisto de naz et finalement, c'était pas si moche que ça mais pas une gelée. Je crois que j'avais tellement peur de trop en mettre que je n'en ai pas mis assez, c'était plus crémeux que gélatineux stuvoaskejvedire.

Et hop, après l'avoir laissé refroidir et résisté à l'envie de plonger mon doigt dans la préparation brûlante pour la goûter (souvenir de caramel....), tu mets Chocolat sur Crème et hop. Confirmation : le mien en refroidissant fait plus une grosse croûte qu'une gelée. Je retenterais avec plus d'agar agar la prochaine fois.

Bon alors c'est sûr, comparé à celui d'Eryn (au milieu là où y a écrit Eryn Folle de Cuisine, je précise au cas où pourrait y avoir confusion) on observe qu'un monde les sépare, un peu la même différence qu'entre le Manneken Pis et le David de Michel Ange !
Côté goût, j'ai pu en prendre un ptit morceau pour me faire une idée vu que c'est pile poil avant The Diet of the Doom : le mélange chocolat amer / amande avec la douceur de la crème prâlin / chocolat blanc, c'est un tout petit peu super mega bon délicieux que ça a cloué le bec de mon Goinfre pendant presque cinq minutes. C'est tout dire.

Dimanche dernier, c'était opération coup de vieux. Tu te rends compte : on entamait notre troisième docteur, the Eleventh.

Après les milliers de larmes versées sur le corps du 9ème, les deux larmes provoquées par le départ le plus déchirant du 10ème ("I don't want to go"), vlatipa qu'on nous refile un 11ème comme ça, en prenant à peine le temps de nous préparer. Comme si ça suffisait pas, après nous avoir donné la meilleure compagnonne de la terre avec Donna, on nous fourgue aussi une mini-elle. Heureusement que c'était Moffat aux commandes parce que sinon y avait de quoi flipper.

Dimanche donc, après une mise en condition pleine de bacon, d'œufs et de scones, on s'est posé devant la télé anglaise mais dans notre télé à nous pour apprécier un épisode splendide. Glorious, comme l'a signalé un gens sur un forum. Époustouflant, dirais-je même dans un grand accès d'enthousiasme.

L'épisode est classique : On retrouve donc notre nouveau ptit docteur en triste posture avec un Tardis qui n'en fait qu'à sa tête, comme d'hab, il sauve le monde d'un méchant extra-terrestre visqueux, écoute une prophétie ("The world is cracked. The Pandoric will open. Silence will fall.") et se barre avec la nana, Amelia Pond ("like a name in a fairy tale").

C'est ce qui est remarquable, le renouveau est parfaitement intégré dans la normalité, la routine même. On est pas dépaysé. Même recette, nouvelle tête. Ok.

Ce qui est plus chouette que tout, c'est la thématique sous-jacente : le temps. Tu me diras que c'est un peu l'histoire d'un type qui voyage dans le temps cette série. Je te l'accorde. Mais là, plus étonnant, c'est un épisode sur la perte de temps. On le sait depuis l'épisode The Girl in the Fireplace que Moffat aime jouer avec le temps, tout comme il s'amuse à disperser le  Docteur pour parler à Sally Sparrow dans Blink ou plus innocemment quand il mélange le docteur dans l'épisode spécial Children in need Time Crash.

Le temps, c'est son truc au Docteur. C'est sa nature. Et là, pendant tout l'épisode, c'est donc sa nature même de Time Lord que Moffat recompose : son rapport au temps devient bancal, incontrôlé. On le sait que la régénération ça nous le traumat' un peu le Docteur mais là, Il patine méchamment dans la semoule côté gestion de son planning Eleventh.

D'abord à deux doigts de se vautrer sur Big Ben. Puis décevant cette petite fille en l'abandonnant 12 ans sans s'en rendre compte.

En courant après le temps pour vaincre le méchant. "Hello, Am I late ?". Et puis il reprend le contrôle de ce temps, sauvant le monde à la dernière minute, avec un timing qu'il a décidé. Quand il contacte Gronoeil, on le voit traverser le temps, tous les temps. C'est là qu'arrive l'adoubement, qu'on a enfin notre Docteur. Celui qui tient l'univers dans la paume de sa main et qui se balade comme il veut dans sa drôle de boîte bleue...

... Enfin presque. "That was TWO years ago !". Décidément, cette Amy Pond "The Girl who waited" lui pose problème à Eleventh. Je ne peux pas trop croire que cette chronologie délicate avec sa nouvelle compagnonne ne soit qu'un ressort comique. Entre l'univers qui craque dans sa chambre et la pendule du Docteur qui se détraque en sa présence... non ?

Silence Doctor. Silence will fall.

Effroi sur la balance, l'arrêt de la clope a été dévastateur, le déménagement aussi. Il est temps de me reprendre en main. J'y crois j'y crois.

C'est pas la première fois que je le tente hein et à chaque fois l'échec est patent et le constat inéluctable : j'ai zéro volonté. Zéro version zéro quedalle. A la première occasion, je glisse sur la pente savonneuse du "oh, un ptit écart, c'est pas la mort" pour me vautrer dans le "bon ben foutu pour foutu autant arrêter et puis de toute façon, j'ai déjà bien perdu".

Histoire de mettre toutes les chances d'échec de mon côté, j'entame donc ce matin un régime hyper restrictif. J'ai un goût prononcé pour la torture surtout auto-infligée, c'est plus classe.
Me voilà donc Régimé Protéïné du célèbre Dukan qui dit qu'il ne sait pas maigrir mais en fait c'est de toi qu'il parle. Me voilà overdose de poulet ! Me voilà laitage 0% ! Un millier de kilos à perdre. C'est parti ! \o/

Le truc qui va avec le fait qu'on aime bien manger à la maison, c'est qu'il faut cuisiner. Le truc qui va avec la cuisine, c'est que c'est mieux si tu sais faire.
Je sais pas faire.
Du tout.
Mais je suis de bonne volonté.
Alors j'ai plein de bouquins évidemment, des tonnes et des tonnes accumulés contenant des milliers de recettes que je n'arrive pas à faire. Mais la source d'aide qui m'ait la plus utile restent les blogs de cuisine. La toile en contient des milliers, fruit du talent de centaines d'hommes et femmes extrêmement doués.
Avec eux, j'apprends.
Et je teste aussi.
Parce que des fois, tout est tellement magnifique que t'arrives pas trop trop à le croire que ce ne sont pas tous des cuisiniers professionnels.

Hier (et ces derniers temps), mon maître Jedi est Eryn dans sa folle cuisine. Son blog a tout pour lui : c'est sublime, les photos sont magnifiques, elle est jolie et elle a l'air mega gentille mais faut quand même pas trop trop lui marcher sur les pieds.
J'ai tenté cette fois-ci une recette de dessert : les carrés moelleux aux amandes... très allégés.
Faut savoir un truc : je n'ai jamais ce que les gens demandent dans ma cuisine et je ne prévois jamais à l'avance ce que je vais faire.
Je dis ça parce que du coup, j'ai changé des trucs mais bon, c'est le but du jeu aussi hein, mettre les recettes au défi dans la vraie vie des dilettantes de la cuisine.

En gras : la recette originale d'Eryn. En pas gras, la recette comme j'ai pu.

1) LES CARRES MOELLEUX.
Il faut :
- un plat rectangulaire géant de 22 x 28 cm. Miraculeusement, j'en avais un.
- 250 g de yahourt nature brassé. Là, j'ai merdé, j'ai pris du 0% de base, pas brassé pour un sou.
- 60 g de petit suisse. Idem. J'ai rajouté du coup un demi pot de nayourt normal.
- 100 g de Maïzena
- 100 g d'amandes en poudre.
- 50 g de fructose. Ne sachant absolument pas ce que c'est, j'ai remplacé par les 100 g de sucre recommandés par Eryn sauf que j'ai mis du sucre blond.
- 1 sachet de levure chimique.
- 1.5 cuillère à café d'extrait d'amande amère. Ca non plus j'ai pas alors un peu de fleur d'oranger a fait l'affaire.
- 6 à càs d'amandes effilées. Je ne sais pas combien j'en ai mis du tout du tout.

Le reste de la recette, tu es assez grand pour la cliquer et aller voir ça.
Une petite photo du résultat à côté de celui d'Eryn.

Les miens sont manifestement moins gonflés que ceux d'Eryn. J'imagine que le nayourt est responsable de cette différence.
Et le goût alors ? Et bien permets-moi de te dire une chose : putaincong ça déchire grave !

PS : Je viens d'aller goûter la bête le lendemain : c'est parfaitement dégueulasse. C'est tout sec et vaguement caoutchouteux. Ca bourre et occulte la gorge malgré le bon goût. L'avantage : ton haleine garde la fleur d'oranger. Bon début.

Nota perso : proposer la fleur d'oranger au dentiste.